Pass Patrimoine 600 monuments 2022 page
29/11/2022
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Bourgogne-Franche-Comté : une région aux savoir-faire d'exception

La région Bourgogne-Franche-Comté est une terre de culture et d’ingéniosité. De l’horlogerie à la lunetterie en passant par la verrerie et la gastronomie, cette région regorge de savoir-faire qui font rayonner son patrimoine.

Partez avec nous à la découverte de ces savoir-faire de prestige !

La Verrerie La Rochère - Haute-Saône

Souffleur de verre de la verrerie La Rochère © Alain Doire - BFC Tourisme

Implantée au nord de la Haute-Saône, la cristallerie La Rochère est la plus ancienne verrerie d’Art de France, aujourd’hui labellisée Entreprise du Patrimoine Vivant. Elle est fondée en 1475 par Simon de Thysac, sur un territoire riche en matières premières nécessaires à la fabrication du verre. Ainsi, la vaste forêt de Darney fournit le bois de chauffe et la rivière Ourche apporte l’eau et le sable.

Soucieux de préserver leur savoir-faire historique, les artisans de La Rochère s’efforcent d’allier avec harmonie l’innovation et la tradition. C’est donc dans leur atelier de verrerie que sont confectionnées les pièces, dans un style unique et intemporel.
Les arts de la table, mais aussi les décorations architecturales, les tuiles et les briques de verre ont fait la célébrité de La Rochère.

Aujourd’hui, leurs œuvres sont visibles bien au-delà de la Haute-Saône : de l’aéroport Paris-Orly, à la voûte de la galerie marchande James Ensor Ostende en Belgique, en passant par les trottoirs du centre-ville de Fribourg en Suisse.

Cristallerie - Verrerie La Rochère, Passavant-la-Rochère © La Rochère / BFC Tourisme

Offrir un verre, une carafe, ou une brique de verre La Rochère, c’est offrir un travail prestigieux témoin de l’Histoire de France et de son patrimoine incomparable ! Pour les plus curieux, l’équipe de La Rochère propose des visites des ateliers. Une occasion de partager, avec les visiteurs, leur passion pour le métier de Maître verrier.

Pour plus d’informations sur la verrerie La Rochère

Le Fort Saint-Antoine : Cathédrale du Comté - Doubs

Caves Marcel PETITE au fort Saint-Antoine dans le Jura © Alain Doire - BFC Tourisme

C’est au cœur d’une ancienne forteresse militaire, nichée dans les Montagnes du Jura, à plus de 1 100 mètres d’altitude, que se situe la Cathédrale du Comté.

Le Fort Saint-Antoine, construit non loin de la station de Métabief, est un espace aussi insolite qu’admirable. Ancien fort destiné à protéger la France après la défaite de 1870, ce site historique a été réhabilité… en cave d’affinage pour du Comté d’exception !
Construit en 1879, cet édifice militaire faisait partie du système Séré de Rivières. Cet ensemble de fortifications est érigé, dès 1874, sous la coupe du général Raymond Adolphe Séré de Rivières. Ce dispositif forme une ceinture défensive le long des frontières terrestres de l’hexagone.

Utilisé lors deux conflits mondiaux, le fort n’a cependant jamais été attaqué. L’armée française abandonnant le système Séré de Rivières après la Seconde Guerre mondiale, cède le fort à l’affineur Marcel Petite. C’est à lui que ce lieu doit sa renaissance : abandonné depuis 50 ans, ce fort présente les conditions idéales pour une maturation lente et de qualité supérieure. Résistant aux rudes hivers de la région, cette ancienne forteresse garde une température oscillant entre 6 et 9° et une hygrométrie importante allant de 94 à 98%.

Entrée du fort Saint-Antoine, cave d'affinage du Comté Marcel PETITE © Alain DOIRE / BFC Tourisme

Désormais surnommé la Cathédrale du Comté, ce site unique est ouvert aux visiteurs ! Une occasion parfaite pour rencontrer un maître caviste désireux de partager ses connaissances autour d’une dégustation de Comté.

Pour en savoir plus

Le Musée de la lunette à Morez - Jura

Musée de la lunette à Morez © Alain DOIRE - BFC Tourisme

Situé à Morez, dans les Montagnes du Jura, le Musée de la lunette vous accueille au sein du berceau mondial de la lunetterie ! C’est grâce à l’abondance des cours d’eau qu’est né, à Morez, un bassin d’activités métallurgiques au XVIsiècle. Grâce à ce dynamisme, de nombreux ateliers se sont développés le long de la Bienne. On y trouve notamment des productions de clous ou de métaux, forts utiles pour la confection des lunettes.

Si la lunette n’a pas été inventée à Morez, c’est ici, en revanche, qu’ont été inventées, en 1796, les montures en fil de fer. Bénéficiant de l’industrie sidérurgique de la région, le maître cloutier Pierre Hyacinthe Caseaux a l’idée de développer des lunettes aussi solides que légères en fil de fer. Ces nouvelles lunettes ont rapidement connu un engouement remarquable : en 1882, l’entreprise de Pierre Hyacinthe Caseaux a produit près de 11 millions de lunettes !

Pièce du musée de la Lunette à Morez © Alain Doire - BFC Tourisme

Le musée a à cœur de mettre en lumière l’histoire de ce savoir-faire qui a permis de grandes avancées médicales. En parcourant les allées du musée, percez les secrets cette industrie locale reconnue dans le monde entier ! Avec plus de 2500 pièces datant du XIIIe siècle à nos jours, la collection ESSILOR - Pierre Marly est une des plus prestigieuses collections de lunettes au monde.
Résolument ancré dans l’air du temps, le musée vous propose, jusqu’au 15 janvier 2023, de découvrir la lunetterie écologique de demain avec l’exposition « Green Watching ». Un voyage au cœur d’une filière créative, autant tournée vers l’avenir que fière de son histoire !

Pour réserver votre visite au Musée de la lunette de Morez

La moutarde de la maison Fallot - Côte-d'Or

Moutarderie Fallot à Beaune © Alain DOIRE - BFC Tourisme

La moutarde, emblème de la gastronomie bourguignonne, est la spécialité de la maison Fallot.
Ce n’est pas par hasard que la culture de la moutarde s’est développée dans cette région. En effet, la Bourgogne est une terre propice à la croissance de la moutarde. Territoire d’exploitation de charbon, ses sols sont riches en potassium. Ce nutriment favorise le développement des plantes comme la moutarde.
D’autre part, la Bourgogne, région viticole, fournit le verjus (vin nouveau) ou le vinaigre nécessaire à la confection de la moutarde. Tout semble s’aligner pour que la moutarde prenne son essor en Bourgogne. Il ne manque plus qu’un entrepreneur pour se lancer dans l’aventure !

Tout commence en 1840 avec l’huilerie et la fabrique de moutardes de Léon Bouley. Très vite reconnu pour la qualité de ses produits, l’artisan étoffe son offre. C’est avec l’arrivée d’Edmond Fallot, en 1928, que l’entreprise connaît une véritable ascension. Dernière grande moutarderie familiale de Bourgogne, elle a su allier la performance des techniques modernes à son savoir-faire ancestral.

Après la Seconde Guerre mondiale, la culture de la moutarde disparaît de la région. C’est désormais depuis le Canada, que la France importe la majorité des graines de moutarde. Les professionnels du secteur, soucieux de préserver la qualité de leurs produits, se regroupent dans l’Association Moutarde de Bourgogne.
Cette dernière a réussi à faire renaître la culture de la moutarde dans la région. C’est cette fierté pour leur patrimoine artisanal que les employés de la maison Fallot s’efforcent de protéger. Ainsi, ils broient, encore aujourd’hui, les graines de moutarde avec une meule de pierre. Un respect des traditions qui assure l’expression de tous les arômes dans chacun de leur produit. 

Pour les plus curieux, la moutarderie Fallot vous accueille, à Beaune, dans son espace muséographique afin de vous transmettre tous les rouages de la fabrication de la moutarde. Un voyage gustatif des ateliers à l’assiette !

Pour plus d’informations sur la Moutarderie Fallot

Le Pavillon de l’Industrie Le Creusot

Née au XVIIIe siècle, l’Industrie Le Creusot st un témoin du développement industriel de notre pays. C’est aux richesses de son sous-sol, gorgé de charbon, que le site doit sa prospérité.
Au début du XVIIIe siècle, l’extraction du charbon ne se fait que localement et de façon éparse. C’est François de la Chaise qui, en 1769, a l’idée d’organiser l’exploitation des premières mines. S’en suit, en 1782, la création de la Fonderie Royale à Montcenis, non loin des puits de charbon. Le bassin industriel du Creusot sort enfin de terre !

Musée de l'homme et de l'industrie - le Creusot © INNOVEO / BFC Tourisme

D’abord tournée vers la métallurgie, la ville du Creusot a forgé sa renommée grâce à l’impulsion de la famille Schneider et à l’apport de technologies. Machines à vapeur, lignes ferroviaires, puis autonomisation de l’extraction minière et énergie nucléaire dynamisent les productions.
ArcelorMittal pour l’acier, Framatome pour l’énergie, ou encore Safran-Snecma pour les transports, s’implantent au Creusot. La région devient un véritable bastion de l’industrie française !

En visitant le Pavillon de l’Industrie Le Creusot, remontez le temps jusqu’aux origines de cette aventure admirable.
Découvrez comment, au fil des siècles, cette industrie a modelé les paysages et les environnements sociaux. Offrir une visite du Pavillon de l’Industrie Le Creusot, c’est participer à la sauvegarde d’un patrimoine exceptionnel. Une formidable aventure industrielle entre tradition et modernité.

 Réserver votre visite au Pavillon de l'Industrie le Creusot

La route de l’Absinthe dans les Montagnes du Jura

L’histoire fascinante de l’absinthe est étroitement liée aux Montagnes du Jura. Ce breuvage est né en Suisse, dans le canton de Neuchâtel. Robuste et très vivace, la plante à l’origine de cette boisson, pousse sans difficulté sur les pentes rocheuses du Jura. Connue depuis l’Égypte ancienne pour ses bienfaits médicinaux, l’absinthe est d’abord consommée en infusion.

Marguerite Henriette Henriod a l’idée, la première, de concocter un élixir à base d’absinthe dont les valeurs médicinales sont avérées. Rapidement, cette boisson se popularise et devient un apéritif couramment consommé en Suisse, mais surtout en France. Pour répondre à la demande croissante, Henri-Louis Pernod fonde sa propre distillerie, à Couvet d’abord, puis, en 1805, en France dans le Doubs.

Dès lors, l’absinthe connaît un essor fulgurant. Profitant d’une augmentation du prix du vin, l’absinthe devient l’alcool phare des artistes. Réputée pour exalter les sens, elle séduit autant les bohèmes que les peintres et écrivains. Edmond et Jules Goncourt décrivant même ses effets comme « une sensibilité abandonnant le dehors de son corps, sa surface, ses organes extérieurs, pour se reporter au fond de lui sur les organes mystérieux qui conduisent l’impression à la sensation. », dans Sœur Philomène paru en 1861.

Cette popularité va causer sa perte. Les nombreux accès de colère qui lui sont imputés ont terni peu à peu son image. Dès 1875, des ligues anti-alcooliques, groupées autour de Louis Pasteur, se mobilisent contre « l’absinthe qui rend fou ». Après des pétitions et des manifestations, le spiritueux est interdit en France par une disposition préfectorale en date du 16 mars 1915. Il faut attendre 2011 pour que cette décision soit officiellement levée en France.

Distillerie Marguet-Champreux, absinthe © Maud HUMBERT / BFC Tourisme

Pour découvrir la richesse du patrimoine lié à cette spécialité, quoi de mieux que d’arpenter la route de l’Absinthe ? Partant de Pontarlier pour rejoindre Noirague, en Suisse, cet itinéraire touristique permet de découvrir une vingtaine de sites incontournables pour comprendre les spécificités de l’histoire de cet alcool.

Distilleries, séchoirs et musées rythment le parcours. Emprunter cet itinéraire, c’est se plonger dans les méandres de cette « fée verte », de son origine à son interdiction, en passant par ses années de faste. Une visite passionnante, agrémentée de dégustations de chocolats, boissons et charcuteries, qui révèle tous les mystères de ce savoir-faire gastronomique local !

En savoir plus sur la Route de l'Absinthe 

Noël approche et avec lui, la fameuse question des cadeaux. Et si vous offriez un peu de ce savoir-faire d’exception de la Bourgogne-Franche-Comté ?

 

Article réalisé en partenariat avec Bourgogne-Franche-Comté Tourisme