3 choses que vous ignoriez sur le Nouvel An
Fête et cotillon, embrassades et bonnes résolutions. Chaque année, le 31 décembre à 0h00, nous fêtons la fin d’une année et le commencement d’une autre.
Mais d’où nous vient cette coutume de veiller la nuit de la Saint-Sylvestre, pour célébrer l’arrivée d’une nouvelle ère ?
Voici 3 choses que vous ignoriez sur le Nouvel An pour briller lors de votre réveillon de fin de l’année.
Le Nouvel An en France a été inventé par Jules César (ou presque)
Pour comprendre d’où vient le jour de l’an, il faut se rappeler que la notion même de calendrier est très variable d’une culture à l’autre. Son façonnement a parfois des origines climatiques, politiques, voire économiques.
Ainsi, les Égyptiens, dans l’Égypte antique, faisaient coïncider le premier jour de l’année avec celui de la première crue du Nil : symbole des bonnes récoltes à venir.
En France, le jour de l’an coïncide avec le 1er janvier. Avant même l’apparition du calendrier grégorien (du nom du Pape Grégoire XIII), cette date a été symboliquement choisie par Jules César qui le dédie à Janus, dieu des portes et des commencements.
Fais comme les Romains...
Le saviez-vous ? On doit également aux Romains notre mois de janvier qui tient son nom du même dieu Janus.
Le dieu Janus à deux têtes, choisi par les Romains comme symbole de la nouvelle année.
Ce choix n’a pas été fait par hasard par celui qui est alors consul de Rome : Janus a deux faces, l’une tournée vers l’avant, l’autre vers l’arrière. Il incarne cette notion de passage de l’avant vers l’après. Pour le fêter, les Romains pratiquent des sacrifices et diverses offrandes au temple qui lui est dédié. Les portes du temple sont ouvertes et l’on s’échange (déjà !) des vœux.
La tradition de fêter la nouvelle année le 1er janvier ne s’établit pas pour autant durablement. Chez les Mérovingiens, c’est le 1er mars qui a cours, jour de revue militaire. Quant aux Carolingiens, ils lui préfèrent le 25 décembre, jour de la naissance du Christ bien sûr, mais aussi en commémoration du sacre de Charlemagne.
Il faudra donc attendre 1564 et l’édit de Roussillon pris par le roi Charles IX pour que la date du 1er janvier soit définitivement adoptée dans notre pays comme le premier jour de la nouvelle année.
Les origines de la Saint-Sylvestre
Si l’année démarre au 1er janvier, il reste un mystère à résoudre : le réveillon de la Saint-Sylvestre. Dès l’Antiquité, plusieurs peuples se réunissent pour fêter le solstice d’hiver et célébrer ainsi le retour du soleil.
Chez les Romains, cela donne lieu aux fêtes des Saturnales, souvent marquées par de fastueux banquets et dans lesquels l’excès est le maître-mot. À cette occasion, l’autorité des maîtres sur les esclaves est provisoirement suspendue et le travail cesse temporairement. Apogée de ces festivités : la fête païenne des Sigillaires.
Du latin « siggilum » qui signifie « sceau », elle donne lieu à l’échange de petits cadeaux en terre cuite, ancêtres de nos étrennes. La tradition veut alors que plus le repas est opulent, meilleure sera l’année qui arrive. L’idée est aussi de faire le plus de bruit possible afin de chasser les mauvais esprits.
Le mythe de Sylvestre Ier :
Sylvestre Ier, évêque de Rome vers 314, fut à l'origine de la construction de nombreux édifices religieux de la capitale italienne. Une kyrielle de légendes vont naître autour de ce personnage qui aurait, entre autres, baptisé Constantin Ier, mais aussi ressuscité un taureau ou encore dompté un dragon. Canonisé par l'église, il est célébré le 31 décembre.
S’embrasser sous le gui : une tradition de nos ancêtres les Gaulois
S’il y a bien une coutume du réveillon de la Saint-Sylvestre des plus chaleureuses, c’est bien celle-ci. Pourquoi, lorsque minuit sonne, doit-on s’embrasser sous le gui ?
En réalité, cette habitude est liée à une croyance ancestrale dans les vertus médicinales de cette plante. Chez les Gaulois, le gui est considéré comme une plante sacrée. On l’appelle alors « rameau d’or » et seuls les druides ont le droit de le cueillir, de préférence le sixième jour du cycle lunaire.
Les pouvoirs attribués au gui sont légion : remède contre les poisons, il est aussi perçu comme excellent pour favoriser la fécondité. C’est pourquoi, dès le Moyen Âge, on prédit aux amoureux qui s’embrassent sous une branche de gui bonheur, mais surtout longue descendance.