Pass Patrimoine 600 monuments 2022 page
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La Côte d’Azur historique à visiter

La Côte d'Azur est synonyme pour beaucoup d'entre nous de soleil, de plages et de paysages superbes ! Cependant cette région possède également un patrimoine très riche qui ne demande qu'à être exploré.

Nous vous amenons à la découverte de 8 pépites architecturales et historiques à ne pas manquer lors de votre prochain séjour dans la région !

  • Le Fort Carré d'Antibes, Alpes-Maritimes, tProvence-Alpes-Côte d’Azur
  • Vue depuis la corniche d'Èze, Alpes-Maritimes, tProvence-Alpes-Côte d’Azur
  • Les Hauts de Cagnes, dominés par le Château Grimaldi, Alpes-Maritimes, tProvence-Alpes-Côte d’Azur
  • La tour fortifiée du monastère Saint-Honorat, Alpes-Maritimes, tProvence-Alpes-Côte d’Azur
  • La Villa Kerylos vue du ciel, Alpes-Maritimes, tProvence-Alpes-Côte d’Azur
  • Jardins de la Villa Ephrussi de Rothschild à Saint-Jean-Cap-Ferrat, Alpes-Maritimes, tProvence-Alpes-Côte d’Azur
  • Vieux-Nice, Alpes-Maritimes, Provence-Alpes-Côte d'Azur ©Ldgfr Photos
  • Saint-Paul-de-Vence, Alpes-Maritimes, Provence-Alpes-Côte d'Azur ©Jpchevreau

Le Fort d’Antibes, quand la côte d’Azur n’était pas française

Le Fort Carré d'Antibes

Construit sous le règne d'Henri II au milieu du XVIe siècle, le Fort Carré d’Antibes se situe au bout de la ville, sur la presqu’île Saint-Roch

À cette époque, sa fonction principale est défensive. En effet, Antibes se situe sur la frontière entre la Provence, rattachée au royaume de France et le comté de Nice, qui appartient au duché de Savoie. Ce dernier est allié à l’empire des Habsbourg, ennemi mortel de la France.
Ce fort, qu’on appelle le Fort Carré, est également attaqué à plusieurs reprises au cour des Guerres de Religion. 

Pendant plusieurs siècles, le fort est occupé par des garnisons militaires qui viennent s'y former et s’y entraîner physiquement. Il reste un centre de formation sportive pendant tout le XXe siècle et garde aujourd’hui encore sa vocation d’insertion puisque des jeunes viennent le restaurer pendant les vacances.

Non loin du Fort Carré, se dresse le château de Grimaldi, construit en 1309 par Rainier Ier Grimaldi, seigneur de Cagnes-sur-Mer et premier seigneur de Monaco. Ce château-fort, situé au cœur du village médiéval du Haut-de-Cagnes, abrite aujourd'hui le Musée Picasso. Ce monument présente une collection allant des œuvres les plus célèbres, aux toiles les plus secrètes de Pablo Picasso.

Vue d'Antibes et de ses fortifications

Èze, irréductible village perché sur la Méditerranée

Vue depuis la corniche d'Èze

Aujourd’hui charmant village typique de la côte, Èze est un véritable vestige de la présence romaine qui a débuté au IIIe siècle avant Jésus-Christ et a succédé à une occupation datant du néolithique.

Envahie par les Sarrasins au Xe siècle, la petite place forte est dotée d’un château que confisque le comte de Provence au XIIIe siècle. Puis le village voit la fondation d’une confrérie, les Pénitents Blancs, chargés de s’occuper des lépreux et des pestiférés jusqu’au XXe siècle.

Rattachée au duché de Savoie au XIVe siècle, Èze représente pour ce petit royaume une place stratégique et convoitée, et de ce fait, le village est attaqué au siècle suivant par les Ottomans, alliés aux Français, avant d’être annexé par la France. Après un bref retour dans la giron savoyard, Èze devient définitivement française sous Napoléon III, en 1860.

 Vue du village perché d'Èze

Cagnes-sur-Mer et le château des Grimaldi

Les Hauts de Cagnes, dominés par le Château Grimaldi

Si l’histoire de Cagnes remonte à l'Antiquité, par des exploitations agricoles, notamment celles des oliviers, son passé est marqué par la présence de son fameux château. Celui-ci est bâti par Rainier Ier Grimaldi, seigneur de Monaco et de Cagnes en 1309.

Tout comme sa voisine Antibes, Cagnes se situe plus ou moins sur la frontière entre le duché de Savoie et le royaume de France, et devient au XIVe siècle un poste de frontière important.

Le château est donc d’abord un bâtiment militaire, mais sous Louis XIII, il est transformé en une confortable demeure de plaisance. Il reste dans la famille des Grimaldi jusqu’à la Révolution française, lorsque la dynastie monégasque est chassée et s’exile à Nice. Laissé en ruine, il est restauré par un particulier à la fin du XIXe siècle.

Cagnes est également connue pour son vieux portCros-de-Cagnes. Depuis la fin du XVIIIe siècle, des pêcheurs des alentours viennent profiter de la mer très poissonneuse et construisent un port, qui devient rapidement le cœur économique de la petite cité.

Vue sur Cagnes-sur-Mer depuis le Château Grimaldi

L'abbaye de Lérins, entre guerre et paix

La tour fortifiée du monastère Saint-Honorat

Située sur l’île Saint-Honorat, au large de Cannes, l’abbaye de Lérins est initialement fondée par Honorat d’Arles au Ve siècle. On raconte que l’île grouillait alors de serpents, et que lorsque le saint homme posa le pied sur la terre, les serpents moururent instantanément.

Quoiqu’il en soit, le monastère attire vite de nombreux moines et fidèles. La communauté est décimée au VIIIe siècle par une invasion sarrasine. Ce violent épisode pousse les moines clunisiens, qui s’y installent ensuite, à construire des fortifications. L’âge d’or du monastère se situe sans doute aux XIVe et XVe siècles lorsque plusieurs chapelles ainsi qu’un cloître sont ajoutées aux bâtiments de l’abbaye.
Les tours de défense n’empêchent pas des corsaires génois de piller et de saccager l’abbaye en 1400, ni de retenir l’armée espagnole qui dévaste le monastère au XVIe siècle.

L’abbaye se vide peu à peu de ses moines, malgré le retour d’une congrégation au XVIIIe siècle. Restaurée au XIXe siècle, elle est aujourd’hui habitée par une communauté de 21 moines cisterciens qui font de ce lieu un véritable havre de paix et un paradis de végétation méditerranéenne.

Vue de l'Île Saint-Honorat et de son monastère de Lérins

La Villa Kerylos, alcyon méditerranéen

La Villa Kerylos vue du ciel

Dominant la mer sur une pointe rocheuse, à l’extrémité de Beaulieu-sur-Mer, la villa Kerylos est un hommage à la civilisation grecque, à l’origine du développement maritime de la Côte d’Azur. Construite au tout début du XXe siècle par l’architecte Emmanuel Pontremoli, cette villa est une adaptation de l’esthétique grecque antique aux codes de la Belle Époque.

Elle s’organise, selon les plans des demeures antiques, autour d’un péristyle aux colonnes en marbre de Carrare et possède des salons d’apparat ainsi que des pièces confortables et intimistes, toutes décorées avec luxe.

L’homme politique, intellectuel et ami des arts, Théodore Reinach, commanditaire et propriétaire de la villa, voit en elle une demeure de villégiature, mais surtout un hymne à la civilisation grecque, humaniste par excellence. C’est pour cette raison qu’il l’a baptisée « Kerylos », ce qui signifie alcyon, un oiseau mythologique porteur d’un présage heureux.

La Villa Kerylos à Beaulie-sur-Mer

La Villa Ephrussi, écrin des collections Rothschild

Jardins de la Villa Ephrussi de Rothschild à Saint-Jean-Cap-Ferrat

L’histoire de la Villa Ephrussi, à Saint-Jean-Cap-Ferrat, est d’abord celle de Béatrice de Rothschild, jeune femme esthète, immensément riche et éprouvée par un mariage malheureux avec le baron Maurice Ephrussi.

En 1905, après avoir divorcé, Béatrice hérite de la fortune de son père et découvre le Cap Ferrat où elle décide aussitôt de faire construire une demeure, proche de la mer. Les travaux débutent en 1907, ainsi que le dessin des jardins, et se terminent en 1912, année où la baronne s’installe à la villa et y fait venir ses collections d’œuvres et d’objets d’art.

Juste avant sa mort, en 1934, Béatrice de Rothschild lègue sa splendide villa à l’Académie des Beaux-Arts qui se charge de la conservation de plus de 5 000 œuvres d’art. Les jardins à la française sont également agrémentés de jardins exotiques qui font encore aujourd’hui la fierté du Cap-Ferrat.

 Villa Ephrussi de Rothschild à Saint-Jean-Cap-Ferrat

Le Vieux-Nice, le phare ancestral de la Côte d'Azur

Vieux-Nice, Alpes-Maritimes, Provence-Alpes-Côte d'Azur ©withnaomi

 

Nice, capitale de la Côte d'Azur, est un véritable symbole de l'art de vivre méditerranéen ! Son histoire débute, il y a bien longtemps, durant la préhistoire.

En effet, le site archéologique de Terra Amata révèle l'emplacement d'un campement préhistorique sur la plage. Durant l'Antiquité romaine et tout au long des siècles, Nice s'enrichit et se développe.

Ville prospère tout au long de son histoire, elle garde, encore aujourd'hui, des traces de son passé fastueux. Entre les ruelles étroites, les façades colorées et les places animées, le Vieux-Nice regorge de trésors cachés dignes des plus beaux sites du pays.

Derrière le port de plaisance, ce quartier historique est le cœur battant de la cité, avec ses boutiques de petits artisans et ses terrasses ensoleillées. Du haut de ses 93 mètres, la Colline du Château offre une vue imprenable sur la Baie des Anges et le quartier historique de la ville.

Bâti dès le XIe siècle, cet ouvrage fortifié avait pour vocation de défendre la cité des attaques extérieures. Mais, après plusieurs sièges, notamment en 1543 et 1691, la forteresse est prise par les troupes de Louis XIV, qui ordonne sa destruction en 1706. Bien que le site soit privé de son château, il reste un lieu incontournable surplombant la promenade des Anglais.

Fierté des Niçois, cette promenade est un témoin de l'attractivité touristique de la ville, qui devient une destination touristique prisée des Anglais au cours du XIXe siècle. Au départ, cette voie n'est qu'un modeste sentier terreux, nommé le « chemin des Anglais ».

Il est construit, à l'initiative du Révérend Lewis Way, par la communauté britannique venue profiter du doux climat hivernal méditerranéen.

Reliant la rive droite du Paillon, au faubourg de la Croix de Marbre, ce chemin est transformé, dès 1844, en une véritable avenue. Devenue fort agréable pour les flâneries en bord de mer, cette voie se meut en symbole de la ville.

En 1856, elle prend le nom de « Lungomare degli Inglesi » (promenade des Anglais) en référence à la venue des nombreux hivernants anglais à Nice. La reine Victoria elle-même a séjourné à plusieurs reprises dans la ville, entre 1819 et 1901.

Vieux-Nice, Alpes-Maritimes, Provence-Alpes-Côte d'Azur ©Adobe - Ldgfr Photos

 

Saint-Paul-de-Vence, le charme des hauteurs

 Saint-Paul-de-Vence est un charmant village perché sur une colline. Avec ses ruelles pavées, ses maisons en pierre et ses points de vue panoramiques sur les Alpes et le bord de mer, Saint-Paul-de-Vence est une destination incontournable pour les amateurs d'histoire, de culture et d'art.

Cette pépite architecturale, est l'un des villages les plus appréciés des Alpes-Maritimes. Il révèle son passé à travers ses monuments historiques exceptionnels.

C'est entre le Xe et le XIIe siècle que se forme le hameau originel de Saint-Paul-de-Vence. Installé autour d'un château et d'une église, le donjon du XIIe siècle est le seul vestige de cet ensemble médiéval.

Cette construction a accueilli bien des hôtes de prestiges. Sébastien le Prestre de Vauban, architecte militaire de Louis XIV, François 1er, ou encore le comte de Provence Raymond Bérenger V, ont marqué ces lieux de leur passage.

Saint-Paul-de-Vence, Alpes-Maritimes, Provence-Alpes-Côte d'Azur ©Jpchevreau

 Au cœur de la Renaissance, la ville s'est fortifiée derrière une enceinte bastillonnée. C'est François Ier qui, en 1540, fait ériger cette ceinture de pierre pour protéger la cité après les guerres d'Italie.

Parmi ce patrimoine millénaire, les monuments religieux ne sont pas en reste. Découvrez notamment l'église collégiale, bâtie au XVIIe siècle sur le site de l'ancienne église romane. Pénétrez dans la chapelle baroque afin d'admirer des reliques provenant des catacombes de Rome.

Célèbre pour sa quiétude et sa beauté, ce village typique du pays provençal à longtemps attiré des artistes de renom tels qu'Yves Montand, Lino Ventura, Matisse, ou encore Marc Chagall. L'âme artistique de cette cité se dévoile, aujourd'hui, dans ses galeries d'art où sont exposées des œuvres d'artistes locaux.

Saint-Paul-de-Vence, Alpes-Maritimes, Provence-Alpes-Côte d'Azur ©Jean-Pierre Lozi

 

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