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29/05/2022
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L'aventure du Grand Prix de Monaco

Mondialement reconnu comme une des courses les plus difficiles au monde, le Grand Prix de Monaco est aussi l’une des plus prestigieuses, avec les 500 miles d’Indianapolis et les 24 heures du Mans.

Inauguré en 1929, le circuit est monté chaque année dans les rues de la principauté, dans un décor de rêve, où le luxe des limousines, les loges VIP et le scintillement de la Méditerranée contrastent avec la témérité des pilotes

Rentrez dans l'histoire de cette course mythique !

Un rêve audacieux pour Monaco

Une affiche pour le 2e Grand Prix en 1930

À l’aube du XXe siècle, la bicyclette et l’automobile deviennent des sports de compétition. À Monaco, c’est le Sport Vélocipédique Monégasque, association née en 1890, qui organise les courses et grands rassemblements cyclistes.

Son président, Alexandre Noghès, est un homme ambitieux et fier de sa ville, son fils, Anthony, l’est plus encore. Ce dernier estime que Monaco doit avoir une course automobile d’envergure internationale bien à elle : il organise en 1925 le premier Rallye de Monte-Carlo, disputé sur les routes de France et d'Europe.

Il ne veut pas s’arrêter là, et souhaite faire reconnaître le club, devenu l’Automobile Club de Monaco, par l’association internationale des Automobile Club à Paris. Malgré une bataille acharnée, l’accréditation est refusée, au motif que la course ne se déroule pas sur le territoire monégasque.

William Grover-William franchissait la ligne d'arrivée du circuit de Monaco en 1929

L’idée naît alors dans l’esprit d’Anthony Noghès de créer une course automobile urbaine, à l’instar de certains circuits californiens. Avec l’appui enthousiaste du pilote de rallye monégasque Louis Chiron et fort du soutien du prince Louis II de Monaco, le jeune homme se lance avec audace dans la création du Grand Prix de Monaco.

Quelques mois plus tard, le 14 avril 1929, le britannique William Grover-William remporte avec sa Bugatti le premier Grand Prix de Monaco, au terme de 100 tours de circuit dans la ville. C’est le début d’une longue histoire.   

L'entrée dans le championnat

Fangio, une légende de la course automobile

Les années de guerre obligent le Grand Prix à s’arrêter temporairement, mais c’est pour mieux repartir.
En 
mai 1950, a lieu le premier championnat du monde de Formule 1, et le Grand Prix de Monaco en constitue la deuxième manche, après le circuit de Silverstone !
La course est marquée par
un carambolage spectaculaire, mais surtout par la victoire remportée haut la main par l’Argentin Juan Manuel Fangio, au volant de son Alfa Romeo.

Malgré sa difficulté reconnue, le Grand Prix de Monaco n’a vu qu’un accident mortel, en 1967, lorsque Lorenzo Bandini perd le contrôle de sa Ferrari qui s’embrase. 

Depuis 1950, le Grand Prix de Monaco rassemble chaque année - sauf en 2020, édition annulée à cause du Covid-19 - les stars internationales de la course automobile . Ils accomplissent les 78 tours sous les yeux ébahis des personnalités monégasques et des touristes qui retiennent leur souffle. 

Un circuit mythique

Affiche célébrant les 50 ans et la 37e édition du Grand Prix de Monaco, en 1979

Le Grand Prix de Monaco est une des rares courses automobiles à être disputée au cœur de la ville. Il est à ce titre le circuit le plus lent et un des plus difficiles au monde.
La moindre
erreur de direction peut être fatale : il n’y a que très peu d’espace sur les côtés pour les sorties de route.

S’il a connu quelques aménagements depuis les années 1950, sa difficulté et son exigence n’ont en rien évolué. Son immense tunnel et ses tournants impressionnants sont toujours autant redoutés par les pilotes et font naturellement la fierté des vainqueurs. 

Le Grand Prix en 1996

Long de 3,340 km, le circuit est parcouru 78 fois par les pilotes pour constituer une course de 260,5 km.

Le circuit de Monaco serpente depuis le premier virage, baptisé Sainte-Dévote, qui a vu de nombreux accidents.
Puis, il passe devant
le Casino et l’hôtel Paris-Monaco et descend ensuite jusqu’au virage de l’hôtel Fairmont, le plus lent de tout le circuit.
Les pilotes arrivent en front
 de mer et dépassent les plus beaux palaces de la corniche monégasque, avant de prendre plusieurs virages serrés, dont celui du Bureau de Tabac, un virage “en aveugle”. 

 

Les légendes du Grand Prix

Ayrton Senna à Monaco en 1991

Considéré par les spécialistes comme le circuit où s’exprime le mieux le talent des pilotes, le Grand Prix de Monaco a vu des légendes de l’automobile défiler sur ses routes. La difficulté technique due au parcours urbain du circuit a toujours rendu les qualifications déterminantes, et met la virtuosité des pilotes à l’épreuve depuis 70 ans. 

Le record de victoires est détenu par le Brésilien Ayrton Senna, qui a remporté six fois la course, dont cinq fois consécutives dans les années 1990. Des champions comme Graham Hill, Niki Lauda, Alain Prost, Michael Schumacher ou encore Lewis Hamilton, s’y sont illustrés. 

Le Grand Prix de Monaco est aussi l’occasion pour des écuries mythiques, tels que Bugatti à l’époque ou Mercedes, McLaren et Ferrari, de briller et d’acquérir une aura indéniable.
En complément, tous les deux ans, en avril, depuis 1997,
le Grand Prix Historique de Monaco rassemble des voitures anciennes. Il se déroule sur le même circuit, avec les voitures qui ont connu la gloire dans les décennies passées. 

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