La Cité Royale de Loches, un rêve d’éternité !
Vue du ciel, la Cité Royale de Loches ressemble à un magnifique paquebot de pierres échoué sur les bords de l’Indre.
Protégées par une forêt d’arbres ses tours dominent la vallée, prêtes à défendre la bannière des Valois !
Le donjon de Loches
En passant la « Porte Royale » qui mène à cette forteresse millénaire, on est immédiatement possédé par l’histoire du lieu. L’ombre de Foulques Nerra, comte d’Anjou, plane sur la Cité. L’exposition Le chevalier dans tous ses états le décrit comme une figure légendaire: « guerrier redoutable et pieux bâtisseur ». On lui doit une centaine d’édifices de prestige dont le donjon de Loches qui servit de résidence aux Valois avant de devenir une prison de sinistre mémoire.
Patrick de Carolis à Loches
À l’ombre de cette masse imposante, on découvre le logis royal, nettement plus gracieux. Son style gothique flamboyant évoque la douceur de vivre.
Une atmosphère qui dut plaire à Anne de Bretagne. Cette femme d’autorité deux fois reine de France (elle épousa Charles VIII puis Louis XII), y fit de longs séjours. Mécène et grande protectrice des arts, son empreinte s’inscrit aujourd’hui encore dans l’ambiance culturelle de la Cité.
Logis de la Cité Royale de Loches
Au fil de cette visite, en me promenant dans les rues de Loches, je me suis aperçu que la ville possédait bien d’autres atouts.
Surtout ne passez pas à côté de ces pépites moins visibles mais tout aussi représentatives d’une époque. C’est le cas de la maison-musée Lansyer, charmante demeure bourgeoise qui abrite près de 500 œuvres du peintre réaliste Emmanuel Lansyer ainsi que de belles gravures signées Piranèse ou Canaletto.
Patrick de Carolis à la maison-musée Lansyer à Loches
En ce moment et jusqu’au 2 Novembre, on peut y trouver des souvenirs de Courbet dont la peinture influença fortement l’artiste lochois.
C’est ainsi que du bas Moyen Âge à une période plus contemporaine, par le biais de ses richesses patrimoniales et de son héritage artistique, la Cité Royale offre aux visiteurs émus de tant de beauté, un rêve d’éternité.