Le château de Duras
Le château de Duras domine la vallée du Dropt, dans le Lot-et-Garonne, depuis 1137, année de sa construction par Guillaume Amanieu III, vicomte de Benauge, Bezaume et de Gabardan.
Cette année marque également le mariage d’Aliénor d’Aquitaine avec le roi de France, sonnant ainsi les prémices des multiples guerres franco-anglaises menant à la guerre de Cent Ans.
Ces événements façonnent l'histoire du château de Duras et de ses propriétaires. Partez sur les traces de ce monument au passé rocambolesque !
Le château Clémentin
Au début du XIVe siècle, le château devient propriété de Gaillard de Goth, frère du pape Clément V, tous deux originaires de Guyenne. Grâce à cette proximité papale, le castrum de bois est remplacé par une forteresse de pierre, sur le modèle dit Clémentin.
En effet, le pape, attaché à sa région d’origine, finance la construction ou la consolidation de plusieurs châteaux. Il donne ainsi son nom à leur style architectural. C'est notamment le cas du château de Villandraut.
Le château de Duras et la famille Durfort
C’est par mariage que le château rentre dans la famille Durfort, qui accole alors à son nom celui de Duras. Toujours en pleine guerre de Cent Ans, ils tirent leur épingle du jeu en revoyant leurs alliances avec la couronne de France ou celle d’Angleterre, au gré des événements et moyennant finance.
En 1377, le célèbre Bertrand du Guesclin, accompagné du duc d’Anjou, assiège la forteresse sans réussir à la prendre. Le château reste dans la famille des Dufort avant d'être finalement confisqué à Gaillard IV de Durfort par le roi de France Charles VII, en 1453.
En effet, Gaillard IV de Dufort ayant prêté allégeance au roi d'Angleterre, voit ses biens sconfisqués tandis qu'il est proscrit du royaume de France.
Il faut attendre 23 ans pour que Gaillard IV de Dufort soit pardonné et redevienne propriétaire de son château, une fois la guerre de Cent Ans définitivement achevée.
Mais la famille Durfort-Duras ne reste pas soumise à l'autorité du roi de France bien longtemps.
Un siècle plus tard, convertie au protestantisme, elle défie une nouvelle fois la couronne, lors des guerres de Religion.
Catherine de Médicis et Charles IX envoient Blaise de Monluc, surnommé « le boucher du roi », les faire plier. À son arrivée, le village et le château sont vides. Ses occupants, dont Jeanne d’Albret, mère du futur Henri IV et fervente protestante, ont fui les lieux.
Sentant la défaite, les Durfort-Duras se convertissent à nouveau à la foi catholique, pour regagner les faveurs du souverain français.
La famille monte alors les échelons de la noblesse, jusqu’à voir son nom et son domaine élevés au rang de duché-pairie par Louis XIV. Cette nomination ne va pas sans avantages financiers, ce qui permet une rénovation du château.
Après avoir eu une fonction défensive pendant des siècles, cet édifice est transformé en demeure de plaisance avec joyaux ornementaux et jardins à la française.
Le Château de Duras aujourd'hui
Partiellement détruit à la Révolution française, le château entre dans un long déclin jusqu’à son abandon total. Après plusieurs péripéties et démêlés judiciaires, il est finalement racheté par la commune de Duras en 1969.
La commune s'efforce, depuis, à restaurer et faire revivre les heures de gloire de son monument emblématique.
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