Si La Baule m’était contée !
Il y a une quinzaine de jours, invité à bord du train des auteurs, je rejoignais La Baule-Escoublac pour participer à la 4ème manifestation du « Rendez-vous des Ecrivains » organisée par la ville. Entre signatures et lectures, j’ai profité de ce séjour pour découvrir cette station balnéaire qui possède l’une des plus belles plages d’Europe.
Plage de La Baule
Ancrée dans la baie du Pouliguen qui relie les marais salants de Guérande à l’Océan Atlantique, la belle « bauloise » se considère comme la perle de la côte d’Amour. Il faudra attendre 1879 et l’arrivée du chemin de fer pour qu’elle connaisse une époque glorieuse.
Auparavant l’histoire de ce littoral fut marquée par la présence de zones marécageuses puis par l’avancée dunaire. L’ancien village d’Escoublac fut même enseveli sous le sable au XVIIIème siècle!
Ancienne Gare de La Baule
Quant à La Baule, le nom proviendrait –selon certains experts- du mot breton « la Baulée » qui signifierait « l’endroit où le vent hurle ».
Cette description un peu rude appartient à un lointain passé. Dès la fin du XIXème siècle la mode des bains de mer et l’amélioration des transports ferroviaires conjuguées à la fixation des dunes par des forêts de pins, transformèrent ce site, quasiment inconnu, en un lieu de villégiature très prisé.
Hôtel Royal
Des palaces aux proportions imposantes, de style anglo-normand, voient le jour. Le Royal d’abord, converti en hôtel en 1902 après avoir abrité « l’Institut Verneuil » destiné à accueillir des enfants tuberculeux. Puis en 1926 l’Hermitage est construit en huit mois sous l’impulsion de François André, oncle de Lucien Barrière et fondateur du groupe éponyme. Homme visionnaire il fut à l’origine de la conception moderne du « resort » mêlant activités sportives et de divertissement. L’art de vivre prenait une nouvelle dimension.
Hôtel l'Hermitage à La Baule
Aujourd’hui encore ces lieux mythiques façonnent l’image de la station. Certes ils ne sont pas inscrits aux monuments historiques mais représentent une partie emblématique du patrimoine « baulois ». Sacha Guitry, client assidu de ces édifices prestigieux, aurait pu nous conter les folles soirées qui nourrirent la chronique des années trente et dont le souvenir flotte encore sur cette attachante cité balnéaire.
Patrick de Carolis
Pour en savoir plus :
Office de tourisme de la Baule