Une promenade pas comme les autres…
Cette semaine, en passant par Nice j’ai revu avec plaisir cette magnifique Promenade des Anglais qui fut dès le milieu du XIX ème siècle le rendez-vous mondain d’une aristocratie au passé révolu.
Désormais le lieu est plus populaire mais tout aussi cosmopolite, remuant et festif. Comment ne pas être ému par la beauté de cette allée qui s’étire sur 6 km, le long d’une mer aux reflets azur ?
La ville de Nice connaît la valeur de ce joyau et a raison de vouloir le faire inscrire par l’UNESCO au patrimoine mondial. Rien de plus légitime.
Promenade des Anglais à Nice
Mais bien d’autres trésors se cachent à l’ombre de ses ruelles. Me laissant porter par mes pas au cœur de la vieille ville, j’ai poussé la porte du Palais Lascaris…
Cette demeure patricienne construite au XVIIème siècle dans le plus pur style baroque, nous rappelle qu’il n’y a pas si longtemps les italiens étaient maitres des lieux.
Le Palais Lascaris
Dans ce palais-musée j’ai découvert un extraordinaire panel d’instruments de musique anciens. Des instruments aux formes les plus inattendues : une canne violon de 1820, une guitare lyre ou un serpent à vent. Des bijoux musicaux, légués à la ville par Antoine Gautier, qui viennent enrichir la prestigieuse collection de la fameuse harpiste Gisèle Tissier-Grandpierre dont l’Institut de France a hérité.
Canne violon Guitare Lyre Serpent à vent
Parallèlement à cet hommage fait à la musique, une exposition temporaire mettait justement en scène la vie de Gisèle et Paul Tissier. Dans les années folles, ce couple étonnant avait érigé la fête en art total mêlant musique, architecture, danse, scénographie… Leurs multiples talents donnèrent un faste nouveau à la Promenade des Anglais dont l’histoire entre les deux guerres fut ponctuée de soirées éblouissantes.
Le salon d'honneur du Palais Lascaris © Jean-Pierre Dalbéra
Autre temps, autre mœurs. Les fêtes n’ont plus la démesure ni la magnificence de cette époque extravagante, mais l’esprit reste. La magie de Nice est ancrée dans la baie des anges !
Patrick de Carolis