Mot de la semaine : Stéréotomie
La stéréotomie est l’art de découper des matériaux solides, pierre ou bois, en vue de constructions architecturales.
Elle vient du grec stereos qui veut dire solide et tomê qui signifie coupe.
Cet art est particulièrement utilisé pour les constructions architectoniques monumentales pour réaliser des voûtes, encorbellements, volées d’escaliers ou encore trompes…
Dès le Moyen Âge, des traités de stéréotomie sont rédigés pour enseigner ce savoir-faire, dont Le Carnet de Villard de Honnecourt daté du XIIIe siècle, qui recense les premiers dessins sur la coupe des pierres.
D'autres architectes viendront par la suite compléter ce savoir faire et proposer des recueils de plus en plus complets. Parmi eux le père jésuite François Derand (1590-1644), Girard Desargues (1591-1661), Jean-Baptiste de La Rue (1697-1743), et Amédée François Frézier (1682-1773) qui avec son ouvrage La théorie et la pratique de la coupe des pierres et des bois, pour la construction des voutes et autres parties des bâtimens civils & militaires, ou traité de stéréotomie à l'usage de l'architecture avait couvert l'ensemble des questions qui se posaient selon des cas très précis, en les traitant géométriquement.
Plus tard au XVIIe siècle Gaspard Monge alors chargé de cours de stérétomie à l'école de Mézières va mettre en évidence les règles élémentaires communes à toutes ces pratiques et les réunir au sein d'une unique doctrine nommé tout simplement "géométrie descriptive" qu'il va ensuite enseigner à l'école polythechnique puis aux écoles normales.
Le premier exemple monumental de cet art, en France, se situe dans l’escalier à vis de l’abbaye de Saint-Gilles du Gard, bâti au XIIe siècle.