5 perles du patrimoine à visiter dans les Hauts-de-France !
Terre authentique et accueillante, la région des Hauts-de-France possède un patrimoine culturel insoupçonné. Villages fortifiés, abbayes, châteaux, plages, jardins, côtes et forêts sont autant d’atouts qui ne laissent pas indifférents ses touristes. Partez à la découverte de ces lieux insolites et merveilleux !
Abbaye Royale de Chaalis - Fontaine-Chaalis (Oise)
L’abbaye royale de Chaalis est une ancienne abbaye cistercienne située face à la Mer de sable, dans le département de l’Oise.
Fondée en 1136, par le roi de France Louis VI le Gros, son abbatiale est construite au XIIIe siècle. Elle devient un centre économique et intellectuel primordial, accueillant plusieurs fois les rois de France. Chaalis connait une période de renouveau artistique à la Renaissance, avec de prestigieux commanditaires italiens, comme en témoignent les fresques exceptionnelles peintes dans la chapelle Sainte-Marie, sur des dessins du Primatice.
Vendue comme bien national à la Révolution, l’abbatiale est détruite, et le domaine transformé au XIXe siècle en résidence de chasse. Il devient source d'inspiration de nombreux artistes romantiques.
Nélie Jacquemart, artiste peintre reconnue du XIXe siècle, collectionneuse d’œuvres d’art, rachète l’abbaye en 1902. Elle la meuble de plusieurs centaines d’objets d’art insolites, dont certains proviennent d’Asie ou du Moyen-Orient. Elle en profite pour offrir immédiatement au curé de Fontaine-Chaalis les émaux de Paul Balze, qui décoraient la rosace de la chapelle, le retable et les trilobes entourant la porte.
Il sera bientôt possible de les admirer au sein de l’abbaye. Ils rejoindront ainsi le grand parc, la roseraie, les ateliers de parfums et la centrale hydraulique qui font déjà l'attrait de cette abbaye.
Le château de Trélon - Trélon (Nord)
Appartenant à la famille de Merode depuis 1577, le château de Trélon a bénéficié, depuis seize générations, d’importantes transformations.
Cette propriété princière, dans une architecture unifiée de style Louis XIII, possède toutefois plusieurs éléments de différentes époques : une cave du XIIe siècle, une façade principale remodelée au XVIIe siècle et une façade arrière redéfinie au XIXe siècle. Alors que de nombreux châteaux ont été pillés lors de la Révolution française, le propriétaire de l’époque a réussi à préserver la totalité du mobilier de Trélon en l’abritant dans son château de Rixensart, en Belgique.
Il est ainsi possible, aujourd’hui, d’admirer un riche mobilier d’époque, dont un des portraits officiels du roi Louis XIV, peint par son portraitiste Pierre Mignard. Au milieu du grand salon trône également un lustre en cristal de Baccarat. Il a été réalisé dans une petite verrerie jouxtant le château. Celle-ci fabriquant originellement des bouteilles en verre est rachetée au XIXe siècle par la prestigieuse cristallerie de Baccarat.
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Le Palais de Compiègne - Compiègne (Oise)
Le roi Louis XV arrive pour la première fois à Compiègne en 1728. Appréciant la forêt environnante, il y revient régulièrement pour chasser. Cependant, ce palais, édifié sous Charles V le Sage au XIVe siècle, jugé peu harmonieux, devient rapidement trop petit et très inconfortable.
Un plan d’aménagement intérieur et des travaux d’agrandissement sont mis en œuvre par l'architecte Ange-Jacques Gabriel, pour en faire la résidence préférée du roi. La sobriété du nouveau château est en partie due aux difficultés rencontrées lors des travaux causées par le dénivelé du terrain.
Délaissé par ses successeurs et vidé à la Révolution française, il est remis en état par Napoléon Ier, qui entame d’importants travaux de réaménagement intérieur et de décoration. La grande galerie de gal est édifiée, le jardin est replanté autour d’un savant jeu d’eau.
Après la révolution de 1848, le palais de Compiègne devient domaine national, il accueille occasionnellement des invités prestigieux. Napoléon III apprécie particulièrement ce château. Il organise, avec l'impératrice, au moment de l'automne, les célèbres "séries". Celles-ci rassemblent, chaque semaine, une centaine d'invités pendant quatre à six semaines consécutives. Aujourd'hui, les appartements impériaux sont ouverts à la visite. Le palais abrite également le Musée du Second Empire et le Musée National de la voiture de tourisme.
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Le château de Vic-sur-Aisne - Vic-sur-Aisne (Aisne)
Berthe, fille de Charlemagne, mentionne déjà, en 814, dans une lettre à son père, « la terre de Vic ». Le donjon de Vic-sur-Aisne existe depuis le VIIIe siècle, mais la forteresse médiévale est reconstruite en pierre au XIIe siècle.
Suite aux guerres de Religion, le donjon, fortement abîmé, est transformé en résidence. Un nouveau château est également érigé sur les douves des anciennes fortifications. Le chancelier des Ordres du roi Louis XIV remet au goût du jour la façade du château. Il aménage un grand jardin à la française qui témoigne d'un grand classicisme par sa composition symétrique, ses colonnades et ses ifs taillés.
Vendu à la Révolution française comme bien national, il est occupé pendant la Première Guerre mondiale. Il est en partie détruit par trois obus lors de la Seconde Guerre mondiale. Aujourd’hui, les visiteurs peuvent se promener au milieu des statues et des colonnades de son parc, aménagé à l'anglaise au XIXe siècle. On peut aussi admirer le donjon et découvrir les mystères du lieu en pénétrant à l'intérieur du château.
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Les jardins du Manoir d'Hénocq - Bréxent-Énocq (Pas-de-Calais)
Témoins de l’art de vivre des jardins du Moyen-Âge, les jardins du manoir d’Hénocq alternent entre jeux de carrés, allées de cloître, et allées de bavardage.
Ces jardins sont situés sur un fief féodal du XIIe siècle, à l’arrière du manoir d’Hénocq daté du XVIe siècle. Ils dévoilent aux visiteurs des plantes médiévales, dans la fidélité au Capitulaire de Vilis. Ce document, envoyé par Charlemagne, à la fin du VIIIe siècle, contient la liste d'une centaine de plantes, d'arbres, d'arbustes, ou d'herbes dont la culture est préconisée dans les jardins du domaine impérial. Plantes vivrières, potagères, condimentaires, médicinales, aromatiques, textiles et tinctoriales sont plantées sur une surface de 4000 m2 où il est possible de déambuler à son gré.
Un verger, un jardin courtois, un jardin clos accueillant une collection de roses galliques et un jardin associant des plantes recommandées par sainte Hildegarde de Bingen, bénédictine du XIIe siècle, permettent également de remonter le temps et de découvrir des plantes rares et admirables, présentes au cours des dix siècles couverts par le Moyen Âge, et témoignant de l'art de vivre de cette époque.
Le jardin est labellisé « Jardin remarquable » depuis 2015.
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