Pass Patrimoine 600 monuments 2022 page
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EDF et l'architecture : 7 sites à découvrir

  • Centrale hydroélectrique du Bazacle ©EDF - Xavier Popy
  • Centrale hydroélectrique des Vernes © Edouard Hue
  • La Boule de Chinon © EDF - Guillaume Souvant
  • Centrale hydroélectrique de Cusset © EDF – Xavier Popy
  • Centrale Hydroélectrique de Kembs © EDF - Xavier Popy
  • Centrale nucléaire de Cattenom © EDF - BRANDSTROM SOPHIE
  • Centrale nucléaire de Chooz © EDF – Didier Marc
  • Centrale nucléaire de Paluel © EDF – Didier Marc

À l'occasion des Journées nationales de l'architecture, qui ont lieu les 18, 19 et 20 octobre, partez à la découverte du patrimoine industriel insolite d’EDF !

La centrale hydroélectrique du Bazacle, en Haute-Garonne - Occitanie

La centrale hydroélectrique du Bazacle est érigée, entre 1888 et 1891, au cœur de Toulouse, sur la Garonne sur un site occupé depuis l’Antiquité. La faible profondeur de la Garonne à cet endroit, permettant, en effet, de traverser le fleuve à pied.
À la fin du XIe siècle, apparaissent sur ce site les premiers moulins alors construits sur des embarcations ou des pontons flottants.
Mais, à la fin du XIXe siècle, la rentabilité des moulins décroît c’est alors que naît l’idée d’installer une usine hydroélectrique en ce lieu. Inaugurée en 1891 par le président Sadi-Carnot, elle arbore une architecture en briques roses, aux couleurs de la ville.
Toujours en fonction aujourd’hui, elle accueille aussi le public pour faire découvrir son histoire et son fonctionnement.

Centrale hydroélectrique du Bazacle ©EDF - Xavier Popy

Centrale hydraulique du Cusset, dans le Rhône - Auvergne-Rhône-Alpes

Fondée en 1894, en région lyonnaise, la centrale hydraulique du Cusset, et son canal, appelé canal de Jonage, ont été inaugurés en 1899 après 5 années de travaux et la mobilisation de 3000 hommes. C’est le plus grand chantier technique et architectural de la révolution industrielle française : l’ampleur de ces travaux lui valent d’être comparé aux projets du canal de Panama et du canal de Suez à l’échelle française.

La décoration des façades de la centrale de Cusset est confiée à l’architecte Joseph Albert Tournaire lauréat du grand prix de Rome en 1888. Élu à l’Académie des Beaux-Arts en 1919, il obtient la reconnaissance du grand public pour la construction de la Villa Arnaga d’Edmond Rostand à Cambo-les-Bains.

La centrale de Cusset aujourd'hui © EDF - Xavier Popy

Centrale hydroélectrique des Vernes en Isère, Auvergne-Rhône-Alpes

La centrale hydroélectrique des Vernes, inaugurée en 1918 dans la vallée de la Romanche, en Isère, est emblématique de cette période où les montagnes sont mises à contribution dans l’effort de guerre, notamment grâce à l’exploitation de leurs ressources naturelles. Plusieurs centrales hydroélectriques sont construites pour transformer la puissance de l’eau descendant des sommets en électricité, on appelle alors cette énergie la houille blanche.

Mais l’esthétique n’est pas oubliée pour autant. Ainsi, le fondateur de cette usine, Charles-Albert Keller, prévoit une architecture industrielle de prestige, comme en témoigne tout particulièrement l’escalier monumental en ciment moulé et le jardin à la française. Ces éléments ont valu à l’ensemble une inscription au titre des Monuments Historiques en 1994.

Centrale Hydroélectrique des Vernes © Edouard Hue

Centrale hydroélectrique de Kembs dans le Haut-Rhin - Grand Est

Située en Alsace, sur le Rhin, la centrale hydroélectrique de Kembs, érigée par René Koechlin est inaugurée en 1932. Elle est admirable par son architecture Art déco typique de l’entre-deux guerres. Elle est d’ailleurs labellisée « Architecture contemporaine remarquable ». Si l’on ne peut manquer d’admirer la façade monumentale, il ne faut pas non plus rater les détails intérieurs de la centrale : salle des machines, escaliers, ancienne salle des commandes, chaque pièce regorge de petites merveilles Art déco, jusqu’au mobilier en bois conservé jusqu’à nos jours.

Si cette centrale est aujourd’hui emblématique de ce courant architectural, elle est aussi un symbole de l’histoire mouvementée de cette région frontalière, où France et Allemagne se sont disputées le contrôle du fleuve pendant des siècles.

Centrale Hydroélectrique de Kembs © EDF - Xavier Popy

Boule de Chinon en Indre-et-Loire - Centre-Val-de-Loire

La Boule de Chinon est l’un des symboles de l’évolution technologique et industrielle d’après-guerre. Dans les années 1950, les autorités françaises décident d'accélérer le développement du nucléaire civil pour la production d'électricité. Ainsi, en 1957, c’est près de Chinon, en Indre-et-Loire, qu’est lancée la construction du premier réacteur nucléaire à structure sphérique, véritable prouesse architecturale ! Le réacteur est mis en service en 1963 et sert pendant 10 ans aux équipes d'EDF et du Commissariat à l'Energie Atomique (CEA). Fermée en 1973, elle accueille aujourd’hui le public dans son musée et propose chaque soir un spectacle lumière inédit.

La Boule de Chinon © EDF - Guillaume Souvant

Centrales nucléaires de Chooz dans les Ardennes, de Cattenom en Moselle - Grand Est et de Paluel en Normandie

Les centrales nucléaires de Chooz, Cattenom et Paluel ont été dessinées par le célèbre architecte Claude Parent, chantre de la « fonction oblique ». Apprécié pour ses formes douces et son esprit pratique, Claude Parent est choisi en 1974 par l’entreprise pour imaginer l’architecture de ses centrales nucléaires, afin que celles-ci s’intègrent au mieux dans le paysage. Après avoir défini les lignes directrices, il forme un collège d'architectes chargé de suivre la construction des 19 centrales françaises.

Il signe lui-même les plans de la Centrale de Chooz dans les Ardennes, de Paluel en Normandie et de Cattenom en Moselle, à propos de laquelle il écrit : « Ce qui m'intéressait, c'était de donner une silhouette cohérente à l'ensemble. Il s'agissait d'épurer les formes et de leur donner ce caractère de sphère, de demi-sphère, particulièrement pour le lieu de la fusion nucléaire ».

Centrale nucléaire de Chooz © Raimond Spekking

Centrale nucléaire de Cattenom © Bassaar

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