Mot de la semaine : banneret
À partir du Xe ou XIe siècle, un banneret est un noble qui, ayant plusieurs fiefs, peut se présenter avec assez de vassaux pour lever une bannière et aller au combat à l’appel de son suzerain ou du roi.
Généralement une compagnie permettant de lever une bannière doit compter au moins 25 à 30 hommes d’armes. La bannière, attachée au bout de la lance du banneret, est carrée contrairement à celle des simples chevaliers qui est en pointe.
Ce mot apparaît pour la première fois dans les écrits rapportant la bataille de Bouvines qui oppose les troupes françaises du roi Philippe Auguste à une coalition de seigneurs anglais, flamands et germaniques avec, à leur tête, l’empereur Otton IV.
Cette fonction disparaît au XVe siècle suite à l’interdiction faite par Charles VI aux bannerets de rassembler eux-mêmes leurs vassaux, puis à la création par Charles VII des compagnies d’ordonnance, premières unités permanentes de soldats.
À l’Époque Moderne, le titre de banneret est inclus dans la hiérarchie nobiliaire entre chevalier et baron. Ce titre perdure ainsi jusqu’à la fin de l’Ancien Régime.