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16/11/2021
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Histoire de la faïencerie de Gien

Un faïencerie britannique dans le Loiret...

Vase en faïence de Gien

La faïencerie de Gien dans le Loiret, en région Centre-Val-de-Loire, a été fondée, en 1821, par un Anglais ! Thomas Edme Hulm dit Hall, est un industriel britannique issu d'une famille qui possédait une manufacture de faïence située à Montereau-Fault-Yonne en Seine-et-Marne. Afin de faire rayonner en France la faïence fine anglaise, il s’installe sur les bords de Loire, dans l’ancien couvent des Minimes de Gien.

Cette implantation géographique est stratégique avec les matières premières locales à disposition (cailloux siliceux de la Loire, argiles, sables) et le bois des forêts orléanaises pouvant être facilement acheminés par la Loire pour alimenter les fours de cuisson.

 

La faïencerie de Gien

Vases aux pivoines

La faïencerie est spécialisée dans la production de vaisselle. D’abord blanche aux décors bleus, elle évolue ensuite pour s’inspirer des services de table les plus connus : Saxe, Chine, Marseille, Empire ottoman ou encore de la Renaissance pour les rendre plus accessibles. C’est un franc succès et de nombreux artistes sont conviés afin d’imaginer des formes et des décors nouveaux.

Les productions de la manufacture reçoivent de nombreuses récompenses internationales entre 1855 et 1900. C'est en 1875 que la manufacture prend le nom de Faïencerie de Gien, après avoir fusionné avec la société Les émaux de Briare. L’entreprise développe ainsi la technique des émaux cloisonnés, offrant de nouvelles perspectives pour les décors.

En 1882, la faïencerie se lance dans la production des carreaux de revêtement en céramique. Elle obtient notamment le marché du métropolitain parisien en 1906, afin de fournir l’ensemble des carreaux qui couvrent les murs du métro. Ce contrat n’a cessé qu’en 1980.

La Première Guerre mondial freine la production de faïence

Station de métro Porte de Clichy aux carreaux de faïence de Gien

La Première Guerre mondiale marque un coup d’arrêt pour la faïence de Gien. Malgré des commandes de vaisselle armoriée venues de toute l’Europe dans les années 1920, la production décline. Après la Seconde Guerre Mondiale, la faïencerie modernise ses outils et fait créer les plus grands fours à tunnel d’Europe. Mais minée par les productions de qualité plus médiocre qui affluent d’autres pays européens, la société dépose le bilan en 1983.

Reprise en 1984, la faïencerie se recentre sur la production haut-de-gamme et invite à nouveaux des artistes pour créer des collections inédites, c’est le cas de Paco Rabanne ou Andrée Putman entre autres.

Un savoir faire reconnu

Service prestige aux pivoines bleues

En 2014, la faïencerie, à nouveau en danger, est reprise par deux hommes passionnés de son histoire, son patrimoine et son savoir-faire. Ils l’inscrivent dans cette perspective d’excellence à la française en intégrant le Comité Colbert et en obtenant le label Entreprise du Patrimoine Vivant.

Vous pouvez également découvrir l’ensemble de cette histoire et des productions de la faïencerie de Gien dans le musée qui lui est dédié, situé dans le lieu originel de production : l’ancien couvent des Minimes. 

 

 

 

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