Saint-Jean-de-Luz : Nid de vipères en terre basque
La ville de Saint-Jean-de-Luz, dans les Pyrénées-Atlantiques est particulièrement connue pour avoir abrité le mariage de Louis XIV et de Marie-Thérèse d’Autriche, infante espagnole.
La maison Johanoenea, dite maison de l’Infante, la maison Lohobiague, dite maison de Louis XIV et la porte murée de la cathédrale Saint-Jean-Baptiste, témoignent encore de cet épisode historique majeur.
Vue de la Maison de Louis XIV à Saint-Jean-de-Luz depuis le port
Ce mariage royal augure une période de prospérité pour la ville, il scèle en effet la paix des Pyrénées, après 30 années de guerres contre l'Espagne voisine.
Le commerce et la pêche reprennent leur cours dans le port de Saint-Jean-de-Luz, tout comme une activité bien plus lucrative : la course !
Le talent des pêcheurs basques, redoutables marins, amène plusieurs armateurs de la ville à se tourner vers ce commerce périlleux. Ils reçoivent des autorisations royales pour armer leur bateau en toute légalité.
Joannis de Suhigaraychipi, dit Coursic, originaire de Bayonne est l’un des capitaines corsaires plus connus.
Sous le règne de Louis XIV, il capture plus de cent navires ennemis à lui seul.
En 1691, le duc de Grammont écrit au roi pour lui vanter les exploits du corsaire en ces termes : « Sa Majesté pourrait aller de Saint-Jean-de-Luz à Ciboure sans se mouiller les pieds en empruntant les ponts des bateaux pris à l’ennemi. ».
Ainsi, aux XVIIe et XVIIIe siècles, la ville regorge de corsaires, ce qui lui vaut le surnom de « nid de vipères » donné par les Anglais, plus grands rivaux des corsaires français sur les mers !
Plusieurs bâtiments et rues historiques témoignent encore de cette histoire particulière !
Maisons d'Armateurs dont la Maison aux 3 canons à Saint-Jean-de-Luz
