Entretien Maisons Paysannes de France (suite)
Quels sont les supports de MPF ?
Le premier support de MPF est notre revue. Nous éditons 4 numéros par an. Chaque parution est l'occasion de présenter la diversité des architectures de pays, des exemples de réalisations et des notes techniques de construction. C’est un très beau support pour les amoureux du bâti ancien.
Ensuite, nous avons un site Internet et des réseaux sociaux. Sur le site, on trouve toutes les informations utiles sur l’association mais aussi des fiches techniques pour comprendre le bâti ancien, s'initier aux savoir-faire traditionnels, utiliser le même langage que les artisans, mieux comprendre et analyser un devis.
Les adhérents ont également accès à 50 ans d’archives de notre revue et à une base de donnée bibliographiques de plus de 6000 références.
Enfin, nous sommes présents sur des salons. Nous avons participé aux salons Maison et travaux, Ecohome et bien sûr le Salon du Patrimoine en novembre à Paris.
Comment devient-on adhérent ?
C’est très facile. Il suffit d’aller sur le site Internet, d'adhèrer en ligne par carte bancaire ou bien de télécharger le bulletin et règler l’adhésion par chéque. On peut aussi contacter un délégué local.
L’adhésion est seulement de 30€ pour 1 personne ou 36€ pour un couple.
Peut-on aider MPF autrement qu’en adhérant ?
Le bénévolat est très ouvert chez MPF. Nous avons à peu près 500 bénévoles actifs. Cela peut être du soutien administratif ou bien de l’aide sur le fonds documentaire qu’il faut entretenir.
Nous avons aussi des architectes qui apportent leurs conseils à nos adhérents.
Nous recherchons toujours de bonnes plumes pour la revue.
Bien entendu, on peut aussi faire des dons personnels ou d’entreprise à Maisons Paysannes de France. Actuellement, le financement d’une association, même reconnue d’utilité publique, ne se fait plus avec des subventions de fonctionnement, mais des aides ciblées comme sur notre prix Maisons Paysannes de France-René Fontaine.
Quels sont les enjeux de MPF ?
Nous avons deux enjeux majeurs cette année.
Premièrement, créer une relation plus transversale entre les délégations et le national, afin d'optimiser les moyens de chacun au profit du public et des adhérents. Déployer en quelque sorte une régionalisation de nos actions. Pas au sens administratif du terme mais en permettant grâce à une mise en réseau des moyens de départements voisins. Il faut aller auprès des gens, sur le terrain car c’est dans les délégations que le gros du travail est réalisé. Premier signe de ce changement, l’assemblée générale de l’association se fait maintenant en région et les délégations locales l'organisent.
Le deuxième enjeu est d’asseoir notre association économiquement. Les subventions institutionnelles se font de plus en plus rares et nous recherchons activement des mécénats actifs ou des mécénats de compétence. Notre profil de protection du patrimoine ouvert sur des enjeux écologiques et sociétaux peut être une plus-value pour certaines entreprises proches de nos valeurs.
Dans le prolongement de ce qui précède, un autre enjeu est de nous rendre clairement visibles auprès du public dans le champ de l'écoconstruction ou de l'autoconstruction durable. Nos paysans utilisaient des matériaux par nature écologiques et étaient déjà des autobatisseurs. Cet objectif doit nous permettre de rencontrer un public plus jeune. Dans cette optique, nous développons l'approche des circuits courts pour les matériaux de construction (carrières de proximité, biomatériaux).
C’est-à-dire ?
Nous cherchons des partenaires pour nous accompagner dans la durée afin de prévoir nos actions sur plusieurs années.
Ce n’est pas toujours facile, car nos thématiques ne sont pas toujours très médiatisées. Pourtant, elles sont essentielles à notre société actuelle. L’aménagement urbain et rural va devenir un vrai sujet, en particulier avec le regroupement des communes, des régions et même de certains départements. Le changement des modes de vie emmène de plus en plus de citadins vers des campagnes peu éloignées des centres urbains. Il faut les convertir à la restauration authentique, "confortable" et durable plutôt qu'à la construction de maisons sans âme et sans caractère.
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